PORTRAIT: Frida Kalho, le visage de l’art Mexicain

Avec Frida Kahlo c’est une histoire d’amour qui dure depuis mes années lycée déjà, quand en cours d’art plastique j’ai découvert cette artiste peintre le visage fermé, presque noir en contraste avec sa couronne de fleurs et ses longues jupes colorées. De son vrai nom Magdalena Carmen Frida Kahlo Calderón, elle m’a initié à l’amour des couleurs et grâce à elle j’ai découvert le Mexique, destination rêvée et réelle source d’inspiration à mes yeux tant par l’art, la culture, les couleurs et les motifs dont il regorge. Un jour j’irais au Mexique c’est certain, je me rendrais à Coyoacan dans la banlieue de Mexico visiter la maison qui la vue naître et mourrir : la Casa Azul, actuel musée Frida Kahlo.

J’ai dû lire une dizaine de fois sa biographie et voir autant de fois le film de sa vie où elle est merveilleusement interprétée par Salma Hayek, je suis toujours autant émue par son histoire.

Née en 1907, à 8 ans elle est atteinte de poliomyélite qui déforme son pied droit et lui donne une démarche particulière, elle est surnomée « frida l’estropiée ». Elle tombe amoureuse amoureuse de diego Rivera à 15 ans et se promet de porter un jour son enfant. A 18 ans, en revenant de son école, elle est victime d’un terrible accident, son bus percute un tram et une barre en métal la transperce de l’abdomen jusqu’au vagin (ce qui sera la cause de ses nombreuses fausses couches. Elle est alors clouée au lit et fait accrocher un miroir au dessus de son lit. Elle peint des auto-portraits et devant subir plusieurs interventions chirurgicales tout au long de sa vie, elle sera souvent contrainte de rester allongée enfermée dans son corset. Son lit devient alors son atelier et c’est d’ici qu’elle peindra la majeur partie de son oeuvre. La force de ses peintures où elle relate avec une telle sincérité sa souffrance comme dans un journal intime, m’émerveille toujours autant.

« Pourquoi je voudrais des pieds si j’ai des ailes pour voler. »

Frida Kahlo devient le visage du mouvement artistique mexicain de l’époque. Déterminée, elle s’engage dans le parti communiste alors qu’elle n’a que 21 ans et prône l’émancipation de la femme dans un pays où le machisme est roi. Elle épouse finalement Diego Rivera (par deux fois). Leur relation bien que tumultueuse fût passionnelle et douloureuse. Diego est volage, il la trompe notamment avec la soeur de sa femme. Frida elle aura une relation brève mais passionnée avec Léon Trotski venu trouver l’asile politique au Mexique grâce à Diego Rivera, elle lui dédiera une toile en guise d’adieu.

L’artiste peintre traversera trois grandes périodes de la peinture: le Réalisme magique, le Surréalisme et l’Art moderne. Son sujet principal c’est elle-même, elle parle de sa souffrance physique tout comme de sa soufrance sentimentale, mais elle peint aussi les portraits de ses parents, de sa soeur, de Diego et d’amis.

« Ils disaient que j’étais une surréaliste, mais je ne l’étais pas. Je n’ai jamais peint de rêves, j’ai peint ma réalité. »

« Le surréalisme est la surprise magique de trouver un lion dans un placard, là où on était sûr de trouver des chemises. »

 

Suite à son premier mariage avec Diego Rivera, le couple part à San Fransisco. Dans ce tableau de 1932 « le lit volant », elle évoque sa fausse couche, elle en fera trois au total. Elle n’arrivera jamais à donner la vie, l’accident dont elle a été victime ne lui permettra jamais, ce qui accentua son malheur.

 

 

 

 

Frida peint « La colonne brisée » en 1944 alors que sa santé empire et qu’elle doit de nouveau porter un corset, non plus de plâtre mais en métal. Elle souffre horriblement depuis son accident de bus où son bassin, sa colonne vertébrale et ses côtes ont été brisées. Elle se représente meurtrie avec son corset qui l’emprisonne, et sa colonne vertébrale est représentée telle une colonne antique, brisée de toute part.

 

 

« Je ne suis pas malade je suis brisée, mais je me sent heureuse de continuer à vivre, tant qu’il me sera possible de peindre. »

 

 

Peint en 1939, Frida kahlo réalise ce tableau alors qu’elle divorce de Diego Rivera à son plus grand regret. « Les deux frida » exprime la souffrance et la déchirure sentimentale ressentie à ce moment. On suppose l’opposition de la femme mariée et de la femme divorcée.

 

 

 

 

« Je me peins moi-même parce que je suis si souvent seule et que je suis le sujet que je connais le mieux. »

Frida Kahlo meurs le 13 juillet 1954 des suites d’une pneumonie à l’âge de 47 ans dans sa maison bleue à Coyoacan. Les dernières années de sa vie ne fûrent que souffrances, elle dû se faire amputer d’une jambe contaminée par la gangrène. Les derniers mots de son journal furent:

« J’espère que l’issue est joyeuse et j’espère ne jamais revenir. »

Elle fût incinérée, ses cendres repose à la Casa Azul dans une urne représentant son visage.

« Même dans un cercueil, je ne veux plus jamais rester couchée ! ».

 

Aujourd’hui encore Frida Kahlo est une source d’inspiration pour beaucoup d’artistes et son image ne cesse d’être utilisée, détournée et copiée.